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Les actions en faveur de l`entrepreneuriat des femmes au niveau national en France

Il est difficile de trouver des études sur l’entrepreneuriat  au féminin. Il sera plus facile de trouver une documentation abondante sur les violences domestiques et sur la question de l’égalité salariale. D’ailleurs en faisant partie de réseaux féminins, il est possible de militer sur ces questions et en faveur des droits de la femme. Néanmoins, il est temps aussi de mettre les moyens conséquents en faveur de l’entrepreneuriat au féminin et voir  d`analyser son impact sur les discriminations dont font l’objet les femmes.

Combien d’entre nous évitent les banques lorsque nous recherchons des moyens financiers ! Combien d’entre nous sommes réellement prises au sérieux lorsque nous affirmons que nous gérons une entreprise et non pas que nous sommes en freelance ! Combien de personnes vous ont demandé si vous comptiez arrêter quand les difficultés ont surgi avec la récession économique ? Combien de femmes et d’homme pensent que la création d’entreprises est une affaire d’hommes ou de personnes issues de milieux aisés ! Combien de banquiers estiment qu’une femme ne sait pas gérer une entreprise !

 A travers mes rencontres professionnelles et personnelles j’ai pu rencontrer de nombreuses personnes ayant ces idées préconçues. Ce sont donc des idées révélatrices des obstacles qu’une femme va rencontrer et qu’elle va devoir gérer quand elle choisira de se mettre à son compte. Pour de nombreuses mères chefs d’entreprise, être à son compte a été un des meilleurs moyens pour avoir le temps de s’occuper de leurs enfants.

Il est dit que les obstacles à l’entrepreneuriat au féminin sont liés au système éducatif, au manque de confiance en soi et à l’accès au financement. En France, les femmes chefs d’entreprise sont concentrées dans les secteurs suivants : la distribution, la restauration et les services à la personne.

Selon l’INSEE, 30% des créateurs d’entreprises sont des femmes, ce pourcentage demeure stable alors que le nombre de créateurs d’entreprise augmente chaque année en France.

Je me suis attachée à chercher les mesures qui existent au niveau national en faveur de l’entrepreneuriat au féminin à travers le site Internet  du Ministère des solidarités et de la cohésion sociale, où il existe une rubrique dédiée à la création d’entreprise. En parcourant cette rubrique, vous pourrez remarquer les mesures législatives qui ont été prises. Je me suis concentrée sur les accords qui ont été signés entre l’Etat et différents organismes. A l’époque l’Etat était représenté par Mme Catherine Vautrin, ministre déléguée à la cohésion sociale et à la parité.

Un accord cadre relatif à l’entrepreneuriat au féminin fut signé le 29 novembre 2006 entre l’Etat et la Caisse des dépôts, qui est présenté comme un établissement spécial au service de l’intérêt général et qui intervient en autre dans les domaines de la création, du développement et de la transmission d’entreprise. Elle doit « mener des actions d’appui aux politiques de développement de l’emploi, de la création d’activités, de cohésion sociale, ainsi que des actions en matière d’information et d’appui aux collectivités locales et de territoires en développement »

Avec cet accord qui fut signé pour 3ans il était prévu de travailler en étroite collaboration avec les réseaux d’accompagnement pour faire augmenter le nombre d’accompagnant qui veulent créer leur entreprise. Il fallait développer le microcrédit pour favoriser l’insertion professionnelle des femmes et promouvoir l’entrepreneuriat au féminin auprès des collectivités locales comme outil de développement économique local.

Un autre accord fut signé  le 23 mars 2007 entre l’Etat  et France Active association fondée en 1988 qui apporte un soutien financier aux projets portés par les créateurs d’entreprise.

Un dernier accord fut signé entre l’Etat et France Initiative Réseau pour 3 ans le 23 mars 2007. L’objectif était de mobiliser des fonds pour financer sous formes de prêts sans intérêt, ni garantie la création et la reprise d’entreprise et de sensibiliser les réseaux bancaires à l’entrepreneuriat au féminin.

N’ayant pas trouvé de suite à ces accords qui étaient signés pour trois ans sur le site Internet du ministère, je me suis rendue compte qu’il fallait regarder les sites des différents signataires aux accords pour trouver l’entendue de ces principes sur le terrain.

Pour aller plus loin, consulter les sites Internet suivants :

Ministère des solidarités et de la cohésion sociale : www.solidarite.gouv.fr/ puis cliquez la rubrique femmes/égalité, puis sur dossier « égalité professionnelle » puis sur la sous-rubrique « entrepreneuriat des femmes »

Caisse des dépôts : www.caissedesdepots.fr/
France Active : www.franceactive.org/
France Initiative Réseau : www.france-initiative.fr/

 

Les femmes et le stress au travail

Pourquoi faut-il prendre en compte  la question du genre quand on veut évaluer le niveau  de stress dans une entreprise ?

Selon une enquête menée en 2007 en France, 17% de femmes dénoncent une forte pression psychologique au travail (source : chiffres clés 2007 de l’égalité entre les femmes et les hommes publiés par le Service des droits des femmes et de l’égalité,cf:www.travail-solidarite.gouv.fr ).
En général, ce sont les ouvriers et les employés qui se plaignent davantage du stress. Puisque les femmes sont fortement représentées dans ces deux catégories professionnelles, on comprend qu’elles soient très touchées par le stress.
On le sait, les femmes sont fortement discriminées dans le monde du travail, non seulement elles sont moins présentes dans les postes de direction, mais en plus elles sont davantage touchées par le chômage que les hommes. Elles occupent souvent des postes à temps partiel. A tel point que  parmi les 5 millions d’actifs à temps partiel, on peut noter que 83% des travailleurs sont des femmes.
Toutes les études menées sur l’égalité professionnelle indiquent que les femmes n’ont pas forcément choisi de travailler à temps partiel. Il est difficile de  concilier vie professionnelle et vie familiale. Elles sont davantage accaparées par les tâches domestiques. L’homme  préfère emmener son enfant à l’école le matin plutôt que d’aller le chercher le soir à l’école, tout simplement parce que les réunions professionnelles ou politiques commencent à 19H.

 Toutefois les femmes se plaignent à juste de titre des mauvaises conditions de travail . On pense  à la caissière qui a des horaires décalés ou à l’infirmière qui est surmenée par le travail. Par conséquent,  certaines femmes surtout cadres finissent par  choisir  de travailler à  temps partiel ou par créer leur entreprise pour éviter le stress.

Quels sont donc leurs droits ?

Les femmes peuvent saisir les délégués du personnel ( c’est recommandé par la direction départementale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle de Paris ) qui disposent d’un droit d’alerte concernant les atteintes aux droits des personnes et aux libertés individuelles dans l’entreprise, prévu par l’article L.422-1-1 du code du travail, modifié par la loi du 16 novembre 2001 pour y intégrer les mesures discriminatoires.

Le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail a aussi un rôle important dans l’organisation du travail. Il est constitué dans tous les établissements de plus de 50 salariés. Sa mission est rappelée par l’article L4612-1 du Code du Travail.

En conclusion, il est vrai qu’en matière d’inégalité homme/femme dans le monde du travail on évoque surtout l’écart de salaire ou l’absence de promotion sociale. Il est  aussi pris en compte le problème du harcèlement moral et sexuel. Maintenant, il faut mettre en place des actions de prévention du stress  en pensant à la place de la femme handicapée ou non dans l’organisation du travail.